Définition du compostage

Définition du compostage

Si vous voulez tout savoir sur les bases du compostage, alors vous êtes au bon endroit ! 

Ici, nous allons voir ce qu’est le compost, mais aussi pourquoi composter ? Comment ? Avec quel matériel et technique ? Que composter ? Et ainsi répondre (simplement) aux principales questions que l’on se pose lorsque l’on souhaite composter chez soi.

Qu’est-ce que le compostage ?

Le compostage, c’est la transformation d’un mélange de matières organiques ou biodéchets, par l’action combinée des organismes vivants dans le sol, de l’eau et de gaz. S’il est fait dans les règles de l’art, on pourra obtenir un humus stable de bonne qualité comparable à celui de la forêt. Cet humus est appelé compost et il servira à la culture et au jardinage.

Actuellement, on observe deux processus de transformation des matières fermentescibles :

  • Aérobie, soit le procédé « classique » à l’air libre ;
  • Anaérobie, soit sans oxygène, aussi appelé méthanisation. Cette technique nous vient du Japon et est aussi appelée « Bokashi ». La fermentation se fait alors grâce à un activateur ou starter riche en micro-organismes.

Pourquoi composter ?

Technique ancestrale, le compostage est plus qu’un effet de mode, car il permet de :

  • Redonner à la terre et au vivant, dans une démarche circulaire, on rend une partie des nutriments prélevés lors des cultures ;
  • Réduire et réutiliser ses déchets organiques, plutôt que de les jeter avec les déchets ménagers enfouis ou incinérés, avec comme objectif ultime le zéro déchet ;
  • Limiter le transport des déchets, et réduire encore plus son impact carbone ;
  • Créer un fertilisant naturel, gratuit et naturel, plutôt que d’acheter en engrais chimique ;
  • Créer un environnement favorable aux micro-organismes et êtres vivants, le compost dégageant de la chaleur (jusqu’à 80 °C à cœur) ;
  • Responsabiliser ses proches et les futures générations, en étant pédagogue quant à l’histoire de la vie ;
  • Se préparer à la réglementation du 1er janvier 2024, qui rendra obligatoire la collecte séparée des biodéchets (et des huiles usagées) et leur valorisation (suite à la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010). Nous devrons donc composter et/ou trier.

Composter, c’est avant tout réduire son impact environnemental et la satisfaction du fait maison.

Quelques de chiffres de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Déchets chiffres clés 2021) :

  • 254 kg, c’est le nombre de déchets ménagers résiduels par habitant et par an ;
  • 80 %, c’est la part des déchets potentiellement valorisables dans la poubelle grise ;
  • 38 %, c’est la part organique valorisable dans les déchets ménagers (dont certains textiles).
Déchets ménagers
Déchets ménagers

Quels sont les modes de compostage ?

Le compost collectif

On le retrouve principalement en ville ou municipalités qui s’organisent afin de proposer des composteurs généralement de grande taille et accessibles à tous. Cela peut s’organiser sous la forme de communauté, association (jardins partagés par exemple), ou service spécialisé. Le composteur et les règles mises en place doivent assurer que cela ne soit pas source de nuisibles ou de mauvaises odeurs.

En pratique, il faut emmener ses biodéchets régulièrement avec sa poubelle à compost et les jeter en les mélangeant à des matières sèches.

Le compost individuel ou domestique

Celui-ci dépendra de votre place, budget, goût et de votre capacité à bricoler. Il peut ainsi être fait maison, souvent en bois de palette ou grillage. De nombreux plans sont facilement disponibles sur les moteurs de recherche. Ou bien acheté dans le commerce. Que cela soit pour votre jardin ou votre cuisine, en passant par votre balcon, qu’il soit design ou très simple, qu’il nécessite l’ajout de vers ou non, aujourd’hui l’offre ne manque pas !

À notre échelle, nous pouvons créer notre propre compost grâce à des composteurs de jardin ou d’appartement. C’est donc ici le compostage domestique aérobie qui nous intéresse.

Comment (bien) composter ?

Afin de réussir son compost, des points essentiels sont à respecter :

Un compost doit être équilibré.

Pour un composteur domestique, on préconise :

  • 50 à 70 % de déchets humides (fruits et légumes abîmés, épluchures, thé, café, tontes de gazon…) pour fournir de l’eau et de la nourriture aux micro-organismes.
  • 50 à 30 % de déchets secs (carton, feuilles mortes, paille, branchettes et brindilles, serviettes en papier…) pour aérer le compost et dégager du carbone.

Un compost doit être aéré.

Les organismes aérobies ont besoin d’air pour survivre et continuer leur travail, sans quoi la décomposition s’arrête et le compost se putréfie (avec l’odeur qui va avec). Brasser son compost est ainsi essentiel !

Un compost doit être diversifié.

Pas obligatoire, mais tout aussi important, il s’agit d’un principe issu de la permaculture (culture durable issue de l’observation des milieux naturels), qui fait sens puisque l’on apporte à son compost des nutriments variés.

Quelles sont les techniques de compostage ?

Avant toute chose, un composteur doit être installé dans un endroit semi-ombragé et accessible.

Le compostage intérieur.

Lombricompostage et vermicompostage d’appartement. 

Pratique et très compact, sans odeur et simple d’entretien. Il permet d’obtenir un très bon compost et jus pour les cultures en jardinière ou en pot. Il est également très pédagogique. Compost mûr en 3 à 4 mois.

Le compostage Bokashi. 

Cette technique japonaise nécessite un seau hermétique et un activateur composé de micro-organismes efficaces évoluant en milieu anaérobie. Cette technique permet de composter des matières habituellement écartées comme les restes de viandes, agrumes ou laitages. Il produit un jus de Bokashi, servant aussi de fertilisant, à diluer fortement et un compost acidifié qui ne pourra pas être utilisé tel quel. Compost acide en 15 jours. Jus tous les 2-3 jours.

Le compostage actif. 

Grâce à un composteur spécifique, on pourra mélanger et broyer (et même parfois chauffer) manuellement ou automatiquement votre compost. Compost mûr en 2 à 3 mois.

Le compostage extérieur.

Le compostage en tas ou en andain.

Particulièrement adapté aux grands espaces ainsi qu’à une grosse production de compost. Le brassage est relativement aisé, et l’aération peut se faire avec l’ajout de branchages et de feuilles. Compost mûr en 6 à 9 mois.

Compostage en silo ou en bac.

Plus esthétique, il est adapté à de plus petits jardins. Peut-être en bois, plastique ou métal. Il protège de la pluie, mais nécessite une surveillance accrue de l’humidité. Le brassage est assez compliqué et peut nécessiter l’emploi d’outils spéciaux. Compost mûr en 5 à 8 mois.

Le lombricompostage.

Permets de profiter des capacités naturelles principalement de deux vers spéciaux, l’eisenia andrei (ver rouge de Californie) et l’eisenia foetidia (ver tigré). Ceux-ci mangent jusqu’à deux fois leur poids par jour et récolter un compost de qualité et un jus de vermicompost ou « thé de vers ».

Quelles sont les différentes phases de compostage ?

Les différentes phases :

  1. Phase mésophile. 

Les micro-organismes mésophiles, soit les bactéries et les champignons, s’attaquent aux molécules simples tels que les sucres et acides aminés qui libèrent des liquides, mais aussi à une partie des molécules complexes telles que les acides et protéines. La température monte à 30-40 °C en quelques jours.

  1. Phase thermophile. 

Les micro-organismes thermophiles prennent le relais et sont les seuls à subsister, lors d’une hygiénisation du compost. En effet, les graines et les germes pathogènes disparaissent également. À cette étape, il est important de bien ventiler le compost pour éviter une transformation anaérobie et les mauvaises odeurs. La température peut atteindre 80°C.

  1. Phase de refroidissement. 

Les molécules simples consommées et le ralentissement de l’activité microbiologique laissent de nouveau la place aux mésophiles qui commencent à former l’humus et azotisent les molécules complexes. La chaleur diminue progressivement jusqu’à 30 °C.

Ces trois premières phases sont aussi appelées fermentation.

  1. Phase de maturation. 

Aussi appelée phase de fermentation lente, elle est caractérisée par l’activité des bactéries et des champignons, mais aussi celle d’êtres vivants plus gros, ainsi qu’une humidification accrue. C’est à la fin de cette phase que l’on obtient enfin après plusieurs mois le résultat du compostage : un compost stabilisé riche en composés humiques. Autrement dit : un engrais 100 % naturel avec lequel nous pouvons nourrir les plantes, le sol de son jardin, etc.

2 réflexions sur “Définition du compostage”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *